Festival cinéma japonais

La Chance sourit à Madame Nikuko

Film d’animation de Ayumu Watanabe - 2021 - 1h37 - VOSTF
Scénario : Kanako Nishi, Satomi Ohshima
Acteurs principaux : Shinobu Ōtake, Cocomi, Natsuki Hanae

Nikuko, mère célibataire, est une femme pleine de joie de vivre. Elle adore manger, plaisanter, et a un faible pour des hommes… qui n’en valent pas toujours la peine ! Avec Kikurin, sa fille adolescente, elle s’installe sur un bateau dans un petit village de pêcheurs et trouve un travail de cuisinière. Kikurin ne veut pas ressembler à sa mère, les relations mère et fille ne sont pas toujours simples. Jusqu’au jour où un secret ressurgit du passé…

Adaptée du roman de Kanako Nishi, cette comédie réconfortante, qui fera rire et pleurer, dépeint avec douceur et humour des soucis d’adolescents : amitié entre filles, premières amours, mais aussi rapports avec la mère.

Séances scolaires (CM2, collège, lycée) :
Jeudi 25 janvier à 10h et 14h30

Kinuyo Tanaka, une femme dont on parle

Documentaire écrit et réalisé par Pascal-Alex Vincent - France - 2022 - 52 mn - Couleur / N&B - VOSTF
Avec Kyoko Kagawa, Yoko Otake, Koko Kajiyama, Kurumi Abe, Ayako Saito, Naomi Tsuda, Fusayo Yoshida, Kiyoshi Ogasawara
Voix : Corine Marienneau - Image et son : Pierre-Emmanuel Delétrée - Musique : Théo Chapira

Kinuyo Tanaka fait figure d’exception dans l’histoire du cinéma.
D’abord l’une des plus célèbres actrices de l’âge d’or japonais, elle décide de passer derrière la caméra en 1953, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et dans l’industrie tout entière.
Composé de nombreux témoignages et archives, ce documentaire inédit tourné au Japon met en lumière l’extraordinaire carrière de l’actrice-réalisatrice et son ambition singulière d’imposer au cinéma un point de vue féminin, reflétant sa propre vision du monde.

« Kinuyo Tanaka, une femme dont on parle revient sur le parcours de celle qui fut d’abord une star du muet, avant de devenir la reine des actrices japonaises grâce aux chef-d’oeuvres de Hiroshi Shimizu, Yasujiro Ozu, Mikio Naruse et Kenji Mizoguchi. Malgré son immense célébrité, Kinuyo Tanaka eut toutes les peines du monde à passer derrière la caméra, tant il semblait extravagant qu’une femme puisse devenir réalisatrice. Pourtant, l’actrice réussit à traverser la décennie en dirigeant six films, qui restent comme autant de joyaux de l’âge d’or du cinéma japonais ». P.A. Vincent

Pascal-Alex Vincent a réalisé, entre autres, Le Lézard noir et Satoshi Kon, l’illusionniste présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2021, section Cannes Classics. Il est également l’auteur de deux dictionnaires du cinéma japonais, parus chez Carlotta Films en 2016 et 2018. Il est l’auteur du texte de présentation du coffret Kinuyo Tanaka, réalisatrice de l’âge d’or du cinéma japonais, édité chez Carlotta, en 2022.

Séance d'ouverture Tout public :
Jeudi  25 janvier à 19h30
Cette séance sera suivie d’un quizz sur le cinéma japonais, avec de nombreux lots à gagner !

L’Intendant Sansho

Drame historique de Kenji Mizoguchi - 1954 - 2h04 - VOSTF
Scénario : Yoshikata Yoda, Fuji Yahiro
Avec Kinuyo Tanaka, Yoshiaki Hanayagi, Kyoko Kagawa

XI^e siècle. Un gouverneur de province est contraint à l’exil pour avoir pris le parti des paysans contre l’autorité d’un chef militaire. Avant son départ, il prodigue un ultime enseignement à son fils : « Un homme n’est pas humain s’il n’a aucune compassion. Sois ferme avec toi-même et décent envers les autres. Les hommes sont nés égaux, nous avons tous le droit d’être heureux ».
Dans leur fuite vers le village natal, sa femme Nakagimi et ses enfants Anju et Zushio sont kidnappés par des bandits de grand chemin. Nakagimi, déportée sur une île, est contrainte à la prostitution tandis que les enfants sont vendus comme esclaves à l’intendant Sansho, un propriétaire cruel.

Ce récit, inspiré du folklore japonais, s’inscrit dans un Moyen Âge décrit comme immoral, où une poignée de privilégiés règne d’une main de fer.
« Une fable populaire et sociale, un mélodrame flamboyant et fluide qui atteste la signature de Mizo-san ». Libération, 1992

Séance Tout public :
Vendredi 26 janvier à 19h30

Fleurs d’équinoxe

Comédie dramatique de Yasujiro Ozu -1958 - Couleur - 1h58 - VOSTF - Nouvelle restauration 4K
Scénario : Kogo Noda et Yasujiro Ozu
Avec Shin Saburi, Kinuyo Tanaka, Ineko Arima,Yoshiko Kuga

« Le cinéma ne fut jamais auparavant, et plus jamais depuis, si proche de sa propre essence, de sa beauté ultime ». Wim Wenders

Un groupe d’anciens amis se retrouve et discute de l’avenir de leurs filles, désormais en âge de se marier. L’un d’eux, Wataru Hirayama, cadre supérieur fermement attaché à ses valeurs conservatrices, tient parfois auprès de ses amis un discours progressiste sur l’amour et le mariage. Un jour, un jeune homme se présente à son bureau : il se nomme Masahiko Taniguchi et demande la main de Setsuko, sa fille aînée. La décision d’Hirayama est sans appel : il refuse que sa fille épouse l’homme qu’elle aime…

Premier film en couleurs de Yasujiro Ozu, Fleurs d’équinoxe brosse un émouvant portrait de père de famille tiraillé entre conservatisme et progressisme. Le cinéaste renoue ici avec les thèmes qui lui sont chers : la famille et la question de la filiation, l’abandon des traditions, en se plaçant du point de vue des parents. Le couple Shin Saburi-KinuyoTanaka excelle à incarner cette chronique si juste, si douce comme à l'accoutumée chez Ozu, mais également violente et brutale. Fidèle à une mise en scène minimaliste, Ozu adopte ici un ton plus léger, loin des mélodrames qui ont fait sa renommée.

Séance Tout public :
Samedi 27 janvier à 19h30